Publié le 04/05/2021 par Midi-Libre Clermont l'Hérault
Les élus clermontais ont visité le site implanté à la Salamane. MIDI LIBRE - J. M.
L’entreprise de sécurité s’est installée à la Salamane à Clermont-l’Hérault.
Soudain, une voix impérieuse, numérisée, éclate dans le haut-parleur : "Vous êtes dans une zone protégée. Veuillez décliner votre identité." Bienvenue à IP-Mirador.
Au cœur de la zone d’activité de la Salamane, les démonstrations techniques s’enchaînent sur le site de la société spécialisée dans la conception de dispositifs de vidéo-détection mobiles, de gardiennage 2.0...
Une forte croissance
L’entreprise, installée à Clermont-l’Hérault depuis le début de l’année, poursuit sa forte croissance dans le secteur de la sécurité. "Une petite structure, très agile", créée il y a une quinzaine d’années par Christophe Segall et dont les produits avaient été mis sur orbite sur un chantier du Vélodrome, à Marseille.
Car, le produit phare d’IP Mirador, "seul fabriquant français de tours de vidéosurveillance mobiles", souligne le chef d’entreprise, permet de sécuriser à distance des chantiers, sites d’événementiel, friches industrielles... à l’aide d’unités autonomes bardées d’électronique.
Des modules loués ou conçus, "sur mesure" pour être vendus à des clients soucieux de protéger certains sites. "80 % de notre clientèle est constituée de grands comptes de la sécurité. Des sociétés de gardiennage qui veulent passer au 2.0 ou au 3.0 et qui ont besoin de réduire le coût du gardiennage physique. Nos machines peuvent remplacer un certain nombre d’hommes sur le terrain et assurer une protection très dynamique en quelques jours", détaille Christophe Segall.
Des marchés stratégiques
Prévention, dissuasion, alerte, le savoir-faire d’IP-Mirador lui a permis de décrocher le premier prix 2019 du défi "Prodef" décerné par l’Armée de l’air, pour un projet de protection rapide de base aérienne. "Nous avions déjà développé ce produit, nous l’avons "militarisé"." Une reconnaissance qui a permis à IP Mirador d’accéder à des marchés stratégiques. "Cela nous a ouvert des portes notamment dans le nucléaire."
L’avenir de l’entreprise clermontaise s’écrira aussi grâce à la thermographie qui permet de mesurer les températures extérieures afin de prévenir des risques industriels : "Il s’agit d’éviter Notre-Dame, Lubrizol ou Beyrouth...", formule Christophe Segall. De quoi entrevoir un terrain d’expertise vaste comme le monde.
A l’écoute
IP Mirador a récemment déménagé de Mèze vers le Clermontais, à proximité des autoroutes, près de ses fournisseurs de façon à assoir son développement. "Nous avons doublé notre chiffre d’affaires sur les trois dernières années. Aujourd’hui, nous avions besoin de place pour continuer à croître. Ce nouveau site libère les énergies. On vient juste d’arriver mais il est temps de recruter des techniciens qualifiés en électrotechnique et informatique", justifie Christophe Segall.
Un chef d’entreprise qui savoure la visite officielle du maire de Clermont-l’Hérault, du premier adjoint et du directeur de cabinet, survenue quelques semaines seulement après son installation de : "C’est appréciable de voir que nous sommes reconnus, que l’on s’intéresse à nous." "Il faut accompagner, comprendre. Il y a 886 entreprises à Clermont-l’Hérault. Il faut que les entrepreneurs se sentent écoutés", souligne Gérard Bessière, le maire, en visite la semaine dernière dans les locaux d’IP Mirador. Des échanges qui déboucheront peut-être sur des partenariats avec la Ville.
JÉRÔME MOUILLOT
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